samedi 30 septembre 2017

Antigua, Guatemala

30 septembre 2017

Comment commencer ce texte? Nous voulons vous mettre au courant de ce qui nous arrive sans être trop dramatique, sans trop être.... juste trop. Voilà vous n`avez pas eu de nouvelles depuis quelques jours, car nous avons été attaqué mardi passé, le 26 septembre au matin. J`ai cherché un autre mot, comme braqué, volé. Mais pour nous, attaqué, est le mot juste. Ne vous en faites pas, nous sommes maintenant à l`abri, dans une superbe auberge, avec des gens très gentils pour nous aider et nous encourager.

Nous voulons écrire l`histoire, car il y a d`autres voyageurs, que nous avons croisé en route et qui suivent notre blog. S`ils veulent passer par cet endroit, il faut qu`ils en soient averti.

Nous avons quitté San Pedro tôt mardi matin pour aller à la frontière du El Savador. En partant du village la route était très belle, mais au bout de 2-3 km elle est devenu étroite et toute défaite, une route de terre et de boue. Une pente descendente qui demandait de ne pas rouler trop vite et porter attention où on mettait les roues pour ne pas glisser. Quant tout à coup sortant de la forêt sont sorti deux hommes armé de fusils et de machette. Ils nous ont sauté dessus. Sans vous raconter tout les détails, disons que nous avions la pointe des fusils dans le front et ils criaient qu`ils voulaient de l`argent. Nous n`en avions pas beaucoup, celui avec la machette a coupé mon imperméable pour avoir accès a mon porte-feuille et il a aussi pris mon tank bag (rempli de choses). Un camion qui montait En sens inverse, avec trois hommes a bord, est arrivé. L`un des bandits a pointé son fusil vers eux et ils ont vite reculé, et même ils sont tombé dans le fossé avec leur camion. Les attaquants se sont sauvé en courant dans les bois avec mes choses, nous laissant traumatisé. Voir l`intérieur de fusils si proche et se faire taper à la machette était irréelle pour nous. Des gens nous sont venu en aide, un petit autobus de voyageurs et les trois hommes du camion, ce sont eux d`ailleurs qui ont contacté les policiers. Nous nous sommes rendu au poste de police du prochain village et on a fait une déposition. J`ai appelé l`ambassade du Canada, j`avais le noté le numéro, et ils nous ont envoyé d`autres policiers (ceux du tourisme), car la dame au téléphone nous disait de ne pas faire entièrement confiance à ceux du village. Notre niveau de stress était a son comble. Tout cela nous a beaucoup ébranlé. Nous ne voulions pas en parlé avant d`avoir réglé certaine choses et nous ne voulions pas, non plus, tout écrire sur le coup de l`émotion et regretter nos paroles. Nous avons mis nos familles au courant qu`hier soir et aujourd`hui j`écris ce texte pour vous.

Nous avons su, par après, que cette route est extrêmement dangereuse. Aucun signe, aucune pancarte ne nous avise de cela et, en plus, il y a un gardien à l`entré de la route, il aurait pu nous arrêter et nous avertir de prendre une escorte pour se diriger vers l`autre village. C`est la seule route pour sortir de là et aller vers l`est, la route 14 est l`unique sortie. Ceux et celles qui voudrait s`y aventurer, demander une escorte de la police. N`y allez pas seul ou à deux, ou même plus en fait, nous avons appris qu`ils ont même attaqué un autobus rempli de professeurs de l`endroit.

Les policiers du tourisme, nous ont trouvé un hôtel sécuritaire à Santiago de Atitlan, ils sont venu avec nous jusque dans la chambre pour s`assuré que tout était correct. Mais dans le fond ce n`est pas très rassurant. J`ai due faire beaucoup d`appels, je n`ai plus de cartes de crédits, une de mes cartes de débit, de permis de conduire ni d`enregistrements pour la moto. Les appels sont fait, j`avoue que j`harcèle presque la SAAQ pour avoir mon permis et papiers motos.

Sur  le coup de l`émotion notre première réaction a été de retourner à la maison. Mais impossible de mettre les motos sur un avion. Bon ensuite on voulais peut-être retourner en sens inverse et rentré avant le 15 décembre. Et puis, peut-être, laissé les motos ici, revenir en avion se reposer,  digérer tout ça et revenir chercher les motos. Et enfin, se resaisir, faire la paperasse, regagner la  confiance perdue, se reposer et continuer. Notre moral est en dent-de-scie, une heure on est encouragé et une autre on en a assez. C`est normal apparemment. Donc on focus sur une chose à la fois, du moins nous faisons de gros efforts. Avoir tout les papiers et carte en premier. Essayé de relaxer ensuite. Et prendre la bonne décision pour nous.

Ici, à l`auberge nous avons fait la rencontre d`un homme exceptionnel, Joseph. Peut-être que tout cela est arrivé pour une raison, pour que l`on fasse sa rencontre. Un homme qui vient du Texas, mais tellement pas Américain. Il dit que trois générations derrière il a du sang français (de la France). Il voyage seul depuis plusieurs mois, il était déjà ici à l`auberge quand nous sommes arrivé et tout de suite la chimie s`est installé. Il devait partir le lendemain, mais vous savez quoi, il est encore ici avec nous. Il nous a offert de faire un bout de chemin avec nous, il voyage tranquillement, il est photographe et prend son temps pour admirer ce qui l`entour. Il se dirige en Argentine lui aussi. Notre décision finale va sûrement se prendre bientôt, nous nous renforçons un peu tout les jours. Quant tout sera réglé, nous dormirons sûrement mieux.

Tout arrive pour une raison, il suffit de prendre du recul. Physiquement nous sommes ok, un peu perdu de poids, mais ok. Il reste a soigné la tête et la confiance. Nous sommes quand même plus encouragé aujourd`il qu`il y a quelques jours.

Demain ça ira encore mieux.

P.S. Ne paniquez pas, mais ici, tout autour de la ville il y a des volcans en éruption. Oups. C`est quand même beau à voir.

On vous aime. XXX

6 commentaires:

  1. Je m'en doutais j'étais inquiète pas de nouvelle aussi longtemps contente que vous soyez sain et sauf. Faite vous confiance et bonne route xoxox Maurice et Jo

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  2. C est fou des fois quand on pense a qlq un , j ai eu une conversation avec Marie Claude hier , elle me posait une question Si j étais inquiet pour vous mes amis ? , parce que j écoutais un reportage sur le Guatemala, .... ma réponse était ( oui je suis inquiet, mais pas pour paniquer) ........ comme tu la bien dit Christine il arrive rien pour rien dans la vie , c est toute une mésaventure j avoue , mais il ne faut surtout pas se décourager, la force mentale que je connais de vous cava bien aller j’en suis persuadé, dieu merci vous êtes correct , prenez soin de vous , je vous aime ..... l ami Abdou

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  3. De tout coeur avec vous
    CC

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  4. Oupss moi et la techno!!! Je vous envoie plein plein d'énergie positive, de très gros câlins et de tendresse autant que vous en avez besoin. Ne laissez pas la peur gagner. Pensez à toutes ces belles choses que vous avez vue et aux personnes intéressantes qui ont croiser votre route. Peut importe la décision que vous prendrez se sera la bonne pour vous. Take care and love you xoxoxo

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  5. Bin là vous en avez des péripéties, Euh,,,,, vous le saviez que des voyageurs ont vécu ce genre de badluck, mais le vivre soit même c'est une autre paire de manches. On est contents de savoir que vous n'avez "rien" , , prenez le temps de décompresser, vous êtes en bonne compagnie, nos pensés vous accompagnent, .moi qui pensait que vous n'aviez pas de connections internet pour mous donner des nouvelles,,,,, quand vous en donnez,,, c'est toute une nouvelle, On vous embrasse fort Bob et Dodo, À bientôt.

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